En voilà une machine qu'elle est belle. A la fois sobre et élégante. On est loin des séries vertes de la fin des années 90 début 2000. La FX-4000P est la calculatrice qui a succédé à la mythique FX-602P en 1985. C'est une calculatrice scientifique avec des capacités alphanumériques et qui possède des fonctions statistiques et de calcul dans différentes bases. Comme sur la plupart des pockets et calculatrices programmables de la marque elle dispose de 10 zones programmes (P0 à P9) qui permettent de stocker 10 programmes indépendants les uns des autres. Cette indépendance vaut pour les Labels mais pas pour les mémoire qui sont globales à la machine.
Sa capacité est de 26 mémoires (da A à Z) et de 550 pas de programmes (les mémoires ne peuvent contenir que des chiffres). Il est possible de partitionner la mémoire à raison de 8 pas pour une mémoire supplémentaire, ce qui fait un maximum de 94 (68 + 26) (pour mémoire, la FX-602P a 20 mémoires et 512 pas partitionnables). L'écran affiche 12 caractères mais le buffer d'entrée est de 80. Sur le côté gauche de la machine il y a une mollette pour régler le contraste. Contrairement à la FX-602P, elle n'est dotée d'aucun connecteur. Il n'est donc pas possible de sauvegarder les programmes. Du côté de la vitesse, la machine traite 1000 boucles en 16 secondes (25 secondes pour la 602P). Elle est donc très en retrait par rapport à la FX-7000G qui met 7 secondes.
Avec elle, Casio inaugure une nouvelle version de son LMS (Langage Machine Spécialisé) utilisé notamment par la FX-7000G ou bien la FX-8500G et qui perdure aujourd'hui (bien que le langage ait évolué sensiblement depuis les années 80). Jusque là, le LMS des Casio était proche de ce qui se faisait chez Texas Instruments ou bien chez Hewlett-Packard à savoir des mémoires ayant des indices numériques (exemple : Min 00 pour stocker dans la mémoire 0).
La nouvelle version est plus moderne. Elle garde la simplicité du LMS tout en lui ajoutant des concepts présents dans les pockets programmables en Basic.
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L'affectation d'une valeur à une variable se fait grâce au symbole → (exemple : 213→A). En Basic c'est l'inverse.
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Les instructions sont séparées par : comme en Basic alors que sur la FX-602P, il n'y a pas de séparateur. Il rend les programmes plus lisibles même s'il compte pour un pas. Ceci est d'autant plus vrai que la programmation est linéaire (défilement horizontal) alors que sur des machines comme les TI 57, TI 58 ou HP 41 l'affichage ne présente qu'une instruction à la fois (ce qui nous faisait faire mentalement un défilement vertical des instructions).
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Les variables ne sont plus nommées par des numéros mais par des lettres. Corrolaire de cette nouvelle "numérotation" est l'obligation pour le langage de savoir gérer des tableaux de variables si on veut pouvoir continuer d'utiliser l'adressage indirect. En effet, avec la FX-602P pour voir le contenu d'une mémoire à partir du contenu de la mémoire 0 il faut entrer IND Mr00. Or avec des mémoires "alphabétiques" cette gymnastique est impossible. La solution a donc été de considérer les mémoires comme un vaste tableau. Ainsi A se nomme aussi A[0], B est aussi A[1], mais aussi B[0], C est aussi A[2] ou B[1] ou C[0], etc... Donc si on a 1 dans A et que D contient 23 alors C[A] affichera 23. Par contre les opérations directes sur les mémoires comme M+00 ou Prd 0 sur TI 57 ne sont plus possibles. Pour ajouter 2 à la valeur d'une mémoire il faut écrire A+2→A ce qui coûte 5 pas. Autre nouveauté, la possibilité d'initialiser un intervalle de mémoires en une seule instruction. Par exemple 1→A~D affectera 1 aux variables A, B, C et D.
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La commande ? est l'équivalent de l'INPUT du Basic. Avec la FX-602P, il fallait utiliser la commande HLT (HaLT) :
- Ajout de la touche [Ans] (apparue avec le FX-702P) et qui affiche le résultat du dernier calcul.
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La batterie de tests est complète ( =, <>, >, >=, <, <=) et fonctionne sur toutes les variables et non pas uniquement sur le registre d'affichage comme c'était le cas sur la 602P.
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Isz et Dsz fonctionnent eux aussi avec toutes les mémoires.
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La commande => est l'équivalent du THEN du Basic. A=2=>Goto 0
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La multipication est implicite ainsi 2A est équivalent à 2xA. Mais A2 donne une erreur de syntaxe.
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Le nombre de labels est limité à 10 par zone programme (Lbl 0 à Lbl 9).
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Le seul moyen d'avoir un sous-programme est de dédier une zone programme (ou bien plusieurs) à ce rôle. Il y a de ce fait 9 niveaux d'appels.
Publicités : Casio FX-4000P.
Boîte de la FX-4000P :
J'adore trouver ces goodies dans les calculatrices que j'achète.
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Casio FX-4000P |
Dimensions |
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9,3 mmH, 71,5 mm L, 132,5 mm l |
Poids |
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87 grammes avec les piles |
Ecran |
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1 ligne de 12 caractères |
Mémoire |
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550 pas de programmes et 26 mémoires |
Autres informations |
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Piles : CR2032 x 2 Consommation : 0,01 W | |
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